MICROSCOPIE PRATIQUE

Préambule




En mycologie, Il apparaît comme une évidence que le microscope est devenu un outil indispensable pour la détermination des différentes espèces de Macromycètes, qui intéressent près de 90 % des mycologues ou mycophiles. C'était déjà le cas pour les Ascomycètes, Dyscomycètes ou autres Myxomycètes. La plupart des clés de détermination récentes des Basidiomycètes rendent son utilisation impérative, à titre de confirmation d'une hypothèse, et parfois même sous peine d'échec quasi certain.
Les mycologues l'ont compris et il suffit de voir les salles de travail lors des congrès ! Il y a 15 ans, il était rare de rencontrer plus de 10 utilisateurs de cet outil précieux, qui semblait réservé à de vénérables savants détenteurs d'un savoir inaccessible au commun des mortels mycophiles... Lors du récent congrès de la Société Mycologique de France, à GUIDEL (Bretagne - 2002), nous étions plus de 110 à utiliser cet appareil optique, sur 280 participants.

Il faut cependant être conscient qu'il s'agit d'un engagement sérieux et d'une dépense à ne pas effectuer à la légère ou sur un " coup de tête ", car elle nécessite un investissement financier important.
A l'heure actuelle, un bon microscope, apte à satisfaire des exigences normales, coûte entre 1.800 et 4.000 Euro, selon la marque choisie et les accessoires fournis.
Nous ne nous donnons pas le droit et n'avons pas la prétention, dans le cadre de ce travail, de citer une marque précise ! A chacun de se renseigner et de faire son choix selon son budget ...
Nous sommes cependant convaincus qu'il n'est pas nécessaire de choisir un appareil très haut de gamme pour être satisfait, et il est possible d'améliorer le matériel acquis par des achats additionnels futurs.
Il est toujours plus simple de demander l'avis d'un utilisateur chevronné qui vous fera part de son expérience... et souvent de ses erreurs " de jeunesse " !

Une autre raison semble décourager beaucoup de personnes : c'est l'apparente difficulté de la microscopie, car elle a la réputation d'une science hermétique, ésotérique, à même d'effrayer les mieux intentionnés et réservée à une minorité privilégiée d'initiés !
C'est faux ! Les difficultés techniques existent, certes, mais elles sont plus apparentes que réelles. La connaissance et l'utilisation de techniques simples, de réactifs et colorants faciles à se procurer, vous donnera des résultats immédiats et extrêmement encourageants. Ajoutez-y méticulosité et méthode, et le tour est joué !

Notre objectif unique et essentiel, au travers des " paragraphes " suivants, est de vous aider à progresser, en vous faisant partager notre modeste expérience. Nous avons tenté d'effectuer un tri important en éliminant les techniques et les produits chimiques qui ne sont accessibles que dans des laboratoires spécialisés.

Alors, bon courage dans votre démarche et gardez toujours à l'esprit cette remarque émise par un de mes anciens élèves : " Il n'y a pas de questions stupides, il n'y a que des réponses idiotes ! ".

Nos remerciements vont à Philippe DUFOUR et à Didier BAAR (U) qui m'ont initié à la microscopie, et à Jean LACHAPELLE pour l'aide apportée dans nos recherches communes.



Marcel LECOMTE